samedi 9 juin 2012

Journal du bord du 25 au 28 aout : Manali et Dehli

Derniers jours en Inde.

Manali

Manali est déjà une ville de plus grande taille que Kibber ou Kaza. Elle est située à la limite entre la montagne et la plaine. On visite tranquillement la ville, ses boutiques... Même avec ce qu'on a vu sur la route la veille, l'état des routes et des bus ne cesse de surprendre.

On trouve encore de nombreux moulins à prière ici...

Prayer wheel
... de toutes tailles !


Dehli et New Dehli

On fait la route de Manali à Dehli en bus. La route est à moitié éboulée par endroits, et on y circule alors que sur une voie. Ici les bus sont les rois du monde: ils doublent les voitures, parfois à l'aveugle sans aucune visibilité, parfois à 3 de front sur la route...
Enfin après une nuit à (essayer de) dormir dans le bus, on arrive à Dehli le matin, le bus nous lâche dans le quartier tibétain, où notre hotel est plus au calme que dans le reste de Dehli.

Jama Masjid of Delhi (la grande mosquée)
Un peu de repos jusque midi, et nous partons visiter la grande mosquée de Dehli.

Jama Masjid of Delhi

Le marché
Et nous continuons notre bain de foule dans les bazar du coin

Ca klaxonne, ca pousse, ca march epartout, les tuk-tuk, les vélo, les porteurs à pieds... C'est fatiguant et oppressant.

Indian rickshaw
un tuk-tuk dans une rue calme, quasiment vide selon les critères locaux

Red fort of Delhi (le fort rouge)

Le lendemain, visite du fort rouge. Ancienne forteresse du 17ème siècle, délabré, transformé par les anglais en caserne militaire...
On arrive quand même à imaginer ce que ça a pu être, parcouru de tout ses canaux (à sec aujourd'hui), ses murs incrustés de pierres semi précieuses (en partie disparues...).

Red Fort - Delhi
On imagine ce que ça pouvait donner lorsque le bassin était plein et le kiosque en bon état. Une merveille !







Red Fort - Delhi
Une merveille de détails. Et chaque fleur rouge ou brin de tige vert sont des pierres semi-précieuses incrustées dans la pierre blanche

mardi 8 mai 2012

Journal du bord du 23 et 24 aout : voyage mouvementé

Une journée à Kibber et Kaza
Aujourd'hui on peut enfin faire la grasse matinée. Mais on a pris l'habitude de se lever tôt, et à 6h du matin, on est déjà debout... Il n'y a pas grand chose au programme du jour.

Visite du monastère de  Kibber, perché sur sa montagne:


Qui nous offre la vue sur la vallée du Spiti:
 

Le reste de la journée se passe à Kaza, sur le marché local.

Une journée de voyage sur les routes les plus dangereuses du monde
Départ à 7h en mini-bus pour Manali, toujours accompagnés de notre guide, notre cuisto et son aide de camp.
La route commence large et bien en plaine, mais à chaque nouvelle rivière qui vient se jeter dans la vallée du Spiti, elle se rapproche dangereusement de l'apic du bord de la falaise. Et plus on monte, plus le précipice est impressionnant.
Notre route s’élève vers l'un des plus haut col routier du monde, à 4550m d'altitude

Arrivés en haut du col Kunzum La quelques heures plus tard, une drôle de cérémonie nous attends: tous les camions et véhicules qui arrivent ici font un tour du temple qui culmine ici.
Tous les chauffeurs  descendent de leur camion pour faire une prière et se porter chance pour le reste de la route.
 



C'est à partir de là que les ennuis commencent...
Jusque là, la route était une piste de montagne, certe impressionnante, mais qui semblait plus ou moins civilisée.
A partir de ce point, tout change.

La piste, d'abord, n'est plus vraiment une piste, mais une grande zone de travaux où il faut croiser des véhicules de travaux sur une piste large pour 1 seul véhicule, et avec la falaise de l'autre coté

Dans cette région, la route n'est jamais terminée, elle est constamment en travaux et s'écroule à chaque nouvelle forte pluie, ainsi qu'à la fonte des neiges tous les ans.

De toute façon, quand ça n'est pas les travaux, la piste est plutôt le domaine des troupeaux qui descendent de la montagne (mais pas à cheval)

A peine le temps d'observer le paysage

Qu'une portion de route écroulée nous rappelle qu'ici, c'est bien la nature qui fait la loi

 Et le tableau ne serait pas complet sans:
Des croisements improbables entre camions TATA Une crevaison sur notre mini-bus pendant un dépassement un peu musclé du chauffeur (je ne vous ai pas parlé des dépassements ?)

Bref, on pensait avoir tout vu en arrivant au 2ème col.
En fait, on n'avait rien vu...
Le passage de l'autre coté du col nous fait entrer dans une soupe de poix impénétrable.
La route est toujours en travaux, les ouvriers cassent les rochers au marteau et au burin sur les bords de la route

Question croisements, on est passé directement niveau 3: maintenant en plus du précipice sur le coté, on a la boue qui fait patiner les roues, et le brouillard qui ne dévoile les camions venant d'en face qu'au dernier moment.
ca passe, ca passe, ca passe...
c'est passé (non non, le camion n'est pas tombé)
Et ça n'est pas qu'un petit croisement de temps en temps: on ne fait plus que ça maintenant.

Bref, la descente dans la vallée est épique. A chaque croisement, chaque chauffeur se met le plus possible sur son coté, et celui qui y croit le plus commence à passer... En général, il n'y a pas de place pour passer en un coup, il faut que les 2 chauffeurs manœuvrent en même temps pour que chacun puisse finalement continuer de son coté.
Le tout dans des ornières de boue de 20cm de profondeur.

Enfin, après quelques heures de voyage interminables, on commence à voir le bout. La vallée devient verte, on commence à voir de grand arbres, des fougères. Cela contraste profondément avec ce que l'ona  eu pendant les 15 derniers jours.

Encore quelques temps comme ça, et nous voilà finalement arrivés à Manali.

mardi 10 avril 2012

Lundi 22 août : Arrivée à Kibber

Dernier jour de marche...

Rapidement, nous sentons le retour à la civilisation qui s’approche à grand pas. Les paysans sont dans les champs à ramasser les petits pois, l’orge est encore vert. Les ânes broutent dans les parcelles voisines, tandis que le linge sèche sur les murets de pierre. Et petit détail qui fait tout son charme : aucun champ n’est carré ou rectangle... Non, ici, ils peuvent prendre n’importe quelle forme!

Nous retrouvons la très belle rivière d’hier, au bord de laquelle nous allons prendre notre dernier pique-nique du trek.


... et retour à la civilisation !

A Kibber aussi, c’est l’époque des petits pois... Un paysan vient nous en offrir : ils sont croquants et sucrés... Miam!



Kibber est un village traditionnel, avec des toits plats et les herbes séchant sur les bords des toits. Les contours des fenêtres sont peints, et de nombreux drapeaux flottent au-dessus des maisons.


C’est la fin du trek : nous rejoignons Kasa en jeep

mercredi 4 avril 2012

Journal de bord du 22 août : retour à la civilisation

Dernier jour de marche
Et grasse matinée jusque 7h du matin.
La tente s'ouvre encore sur un paysage magnifique: montagne enneigée et ensoleillée.
Himalaya

dernier petit-déjeuner en montagne les barrals de la veille nous regardent partir...

La marche est plutôt tranquille aujourd'hui. On commence par une petite montée pour passer sur l'autre versant, puis on redescend dans le canyon que l'on a quitté la veille, mais par une pente bien plus douce.



On remonte ensuite à travers des champs de petit-pois récoltés à la main par les Indiens, qui sont fiers de nous les faire gouter sur le chemin.
champs de petit-pois sur la route de Kibber
 Way back to civilisation

Arrivés à Kibber, le terminus de notre périple à pied. Premier réflexe: se poser dans une ghest house et commander 4 pepsi (pas très) frais en attendant nos voitures !


Au moment de monter en voiture le vent et la pluie commencent juste à se déchainer: a à eu de la chance de passer le Parang-la la veille. En cas de forte pluie, les chevaux n'auraient pas pu passer, et on aurait alors dû faire demi-tour !

Kibber
Kibber
Retour vers la civilisation. A l’hôtel nos chambres sont à l'étage, et après 15 jours de montagne, nous n'avons plus le pied très sûr pour les marches d'escalier trop régulières !
Par contre une bonne douche chaude nous fait un bien fou ! EN plus nous avons chacun notre propre chambre, ce qui nous parait un luxe fou après plus de 15 jours à 2 par tentes.

mardi 27 mars 2012

Dimanche 21 août : le Parang La!

Lever 2h00 du matin, départ vers 4h00, pour monter les quelques centaines de mètres qui nous reste pour atteindre le Parang La. La montée se fait de nuit à la frontale jusqu’à ce que le lever de soleil dévoile les montagnes autour. Les derniers mètres se font dans un pierrier assez raide...

Et ça y est! 5600 mètres d’altitude, une vue à vous couper le souffle, c’est magnifique! Christine et Alain mettent les drapeaux de prières qu’ils avaient acheté.

De l’autre côté, c’est beaucoup plus raide ! La descente se poursuit jusqu’à une très jolie vallée que nous suivrons un bon moment. Puis, le guide nous annonce qu’il ne reste plus qu’une montée avant le campement... Oui, mais quelle montée!!! Et il ne faut pas oublier qu’on s’est levé à 2h00 du mat...

Dans l’après midi, nous découvrons, fatigués mais heureux, notre campement. Devant notre tente, un paysage magnifique...

Mais le mieux, c’est la vue des toilettes :

Et pour couronner le tout… Ca y est! Nous avons quand même fini par apercevoir les fameux « blue sheep » Il y en avait un troupeau non loin du campement…


Journal de bord du 21 aout : la traversée du canyon

La descente.
Le col passé, on enchaine sur l'autre versant.
La 1ere partie est un immense pierrier qui chute à pic, dans lequel il faut descendre sans se tordre les chevilles.

Parang-La canyon

A un moment, une petite glissade m'envoie sur les fesses. Quelques minutes plus tard, je sors ma gourde et constate que sa nouvelle forme est nettement moins régulière qu'elle ne le fut. Voilà qui me fera un souvenir à chaque fois que je m'en servirais ! Note pour quiconque décide de se lancer dans un trek un jour: la gourde en métal, c'est la garantie de ne pas la casser quelques soient les événements (chute, gel, ...).

Parang-La canyon

On descend de plus en plus profond dans le canyon, et on a l'impression qu'on arrivera jamais en bas.
Alors quand on pense qu'après il faudra remonter de l'autre coté...
Des 5550m du col, on descend jusque 4260m au fond du canyon (plus de 1000m de descente) !

Parang-La canyon

Les chevaux et le reste de l'équipe nous rattrapent à la pause de midi. Là où on avance au ralenti en glissant à chaque enjambée dans l'à-pic du pierrier, le cuisinier et son aide courent à grandes enjambées en se faisant la course !
Une chose est sûre, ils n'ont pas les chevilles faites comme les nôtres ;)

Parang-La canyon

On suit la rivière quelques kilomètres au fond du canyon, la vue est toujours splendide ! On passe un petit pont traditionnel de ces montagnes: quelques troncs de bois en travers de la rivière, et des pierres plates posées dessus. Ça n'est pas rassurant, mais ça semple finalement solide. A bridge in the Parang-La canyon




Parang-La canyon
Et au milieu coule une rivière

La remontée de la gorge.
On atteint finalement une gorge dans laquelle court le 'chemin' (parfois confondu avec le ruisseau) qui remonte sur le plateau... Quiconque a déjà descendu une gorge abrupte comprendra que la remonter est une toute autre affaire ;)

La remontée est vertigineuse à souhait !

 On en prend donc pour 2h de remontée d'une pente qui dépasse sans doute les 60°..., pendant lesquelles on repasse de 4260m à 4550m d'altitude.

Une fois en haut, on s'arrête un petit moment, sachant que le campement est tout prêt. Et on a dû s’arrêter un peu trop longtemps, parce que le guide est revenu sur ses pas pour nous chercher... avec de la limonade faite maison pour tous ! :)

L'emplacement du campement est splendide, et un troupeau d'une 30ain de mouflons se prélasse à tout juste 100m de nos tentes !

Camp in the Himalaya
 


Watching the Himalaya Au final, ce jour qui était le jour le plus long (avec le départ dans la nuit), le plus haut (plus de 5550m au col), avec le dénivelé le plus important (+1550m / -2050m) était aussi le plus beau de tous!
La montée de nuit, le glacier, le col, le canyon, et même la remontée de la gorge: j'avais le sourire tout du long !
Même le porridge  aux céréales avait bon goût ce matin là ! :)

A view from my tent tonight
La vue sur la montagne depuis la tente, ce soir là