lundi 26 août 2013

Brooklyn bridge and Manhattan at night


C'est un classique de New-York pour tous les photographes amateurs, et je n'y échappe pas.
Dans les série des avant/après, voici donc le processus qui me permet de vous présenter cette image.

La prise de vue.

La principale difficulté d'une telle image est qu'elle est à la fois une HDRI (high dynamic range image, c'est à dire une image à haute plage dynamique), et un panorama (plusieurs photos assemblées pour n'en constituer qu'une). Celle-ci est prise de nuit pour corser un peu la difficulté. Pour obtenir le résultat final, j'ai donc pris en réalité 3 séries de 5 photos. 5 d'un premier point de vue:

Puis 5 d'un point de vue plus légèrement plus à droite:
Enfin mes 5 dernières:
Les plus fins observateurs auront remarqué que chaque série de 5 photos est classé du plus sombre au plus clair. Au moment de la prise de vue, j'ai en effet programmé l'appareil photo pour faire un bracketing d'exposition de -2 à +2 par palier de 1IL.
C'est quoi ce charabia... Bon, concrètement, j'ai demandé à l'appareil de faire sa mesure de lumière, puis de faire 1 photo avec l'exposition calculée, une photo 2 indices de lumière (IL) sous-exposé par rapport à son calcul, puis -1IL, puis 1IL sur-exposé, et enfin +2Il sur exposé.
De ce fait, on récupère sur des photos différentes tous les détails sombres et lumineux que le capteur d'appareil photo n'est pas capable de récupérer un une seule photo, mais que l’œil, lui, est capable de voir.
Ainsi sur la dernière photo, la +2, j'obtiens les détails des piliers du pont et de la rambarde d'où je prend ma photo, tandis que les détails du manège ou des immeubles éclairés qui sont perdus sur cette photo, sont disponibles sur la photo sous exposée (-2).

Pour prendre ces séries, il fallait bien entendu être très stable: la photo la plus sombre est à la limite prenable à la main (1/8s), mais chaque photo suivante est exposée plus longtemps, pour finir à une durée d'exposition de 2,5s. Impossible à main levé, et même sur un pied, il faut être très attentif à ne pas faire bouger l'appareil au moment d'appuyer sur le déclencheur. Ma technique pour ne pas être dérangé: utiliser un retardateur de 2s pour chaque photo. Ainsi même si je fais bouger l'appareil en appuyant sur le déclencheur, il est totalement stable 2 secondes après quand la photo est prise.

Le tone-mapping.

L'étape suivante est le développement HDR de chaque série. J'utilise photomatix pro, mais bien d'autres logiciels savent faire le travail...
D'une manière simple, le développement HDR consiste d'abord à assembler les images ensemble, puis à récupérer les meilleures parties de chaque image ensuite (processus appelé 'tone mapping'). En pratique, il s'agit de jouer avec une certain nombre de paramètres jusqu'à obtention des couleurs et contrastes désirés. Attention, les réglages doivent se faire sur l'une des série, puis être reportés à l'identique sur les autres séries, pour s'assurer d'avoir des couleurs et des contrastes uniformes sur toute la photo finale !

L'assemblage.

L'étape précédente me laisse donc avec 1 photo par série effectuée, soit 3 dans mon cas:

Il est important de bien noter que j'ai gardé un obverlap assez important entre mes 3 séries de photos: toute la partie située entre les 2 piliers du pont est visible sur chaque série de photo. C'est cette partie en commun à toutes mes photos qui va m'assurer que l'assemblage final sera réussi.
En réalité j'ai même fait un peu de zèle sur ces séries: 2 séries auraient largement suffit.
Le logiciel que j'utilise pour l'assemblage est Kolor Autopano, et pour réussir à assembler les photos entre elles, ce dernier compare les détails similaires d'une photo et de l'autre pour les faire coïncider. S'il n'y a pas assez d'éléments qui coïncident entre les photos, l'assemblage ne marche pas (ou alors il faut le faire manuellement).


Le développement numérique.

A ce stade, j'ai donc un assemblage de 3 photos HDR.

J'ai quasiment terminé, il ne me reste plus qu'à faire la balance des blancs, régler les contrastes et autres détails de ce genre jusqu'à obtenir le résultat final.





Autres exemples.










 

2 commentaires:

Clodéric a dit…

l'HDR, c'est quelque fois too much mais sur ces quelques examples, ça déchire, j'aime particulièrement le 2ème des "autres" !!

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.